ERRANCES SOUS LE SOLEIL DE MINUIT (Les villes)

LA NORVÈGE

La Norvège est le plus nordique des pays européens et Nordkapp constitue la pointe1 Oslo septentrionale extrême de l’Europe (latitude : 71,10° Nord).  Par comparaison, c’est la lattitude  de l’extrémité nord de l’Alaska. L’extrême nord du Québec (Ivujivik) ne se situe à 63° Nord, alors que le cercle arctique est plus haut  à 66° Nord.

Il y fait clair de façon ininterrompue  pendant trois mois, et de même il y fait nuit pour une période aussi longue.  Mais le Gulf Stream y maintient un climat plus doux qu’à Montréal en hiver (mais plus frais en été).

Oslo au sud du pays est quand même plus au nord que Kuujjuaq; mais il y faisait 28C° lors de la dernière journée de notre séjour à la mi-juin.

Outre son aspect nordique, la Norvège est surtout marquée par l’omniprésence de la mer.  nor-europe1La majeure partie du pays est constituée d’une bande de terre étroite entre la Suède à l’Est et l’océan arctique à l’Ouest (Mer de Norvège) et au Nord. Au sud, c’est la Mer du Nord et le Danemark et le Royaume-Uni.

Le pays n’est pas membre de la Communauté européenne et maintient sa monnaie, la couronne norvégienne (norsk krone : NOK), qui vaut 0,17$CAN.  Sa population est d’un peu plus de 5 millions d’habitants éparpillés partout dans le sud et le long des côtes jusqu’à l’extrême  nord.  Et ils ne semblent pas avoir besoin d’un grand frère fédéral pour les rassurer !

Si la pêche a longtemps constitué la base de l’économie norvégienne (quand on voit le pays, on comprend que l’agriculture n’a jamais pu réellement y prospérer !), il faut dire que depuis le boom pétrolier des années ’70 et surtout les années ’90, le pétrole au large des côtes a fait qu’on désigne parfois ce pays comme  les émirats du Nord.  Le coût de la vie y est extrêmement élevé, mais une longue tradition sociale-démocrate y a évité jusqu’à tout récemment les écarts de revenus excessifs des pays anglo-saxons; l’immigration récente  ne semble cependant pas toujours bénéficier de cette équité sociale.

Et pour éviter que les immenses ressources pétrolières ne leur fassent  subir le syndrome hollandais d’une trop grande valorisation de la devise (quoique la faible densité de la Geiranger (55)population n’ait jamais permis un développement poussé du secteur manufacturier d’exportation), la plupart des revenus pétroliers sont réinvestis dans un fonds intergénérationnel.   Même si la Norvège est un aussi gros producteur hydro-électrique que le Québec, l’électricité, comme l’essence, est vendue au prix du marché, les profits étant réinvestis aussi dans ce fonds intergénérationnel ou dans les communautés propriétaires des petits producteurs locaux d’électricité. C’est l’État (et non la Société Hydro-électrique nationale), par la fiscalité et les programmes sociaux, qui veille à redistribuer plus équitablement les revenus.  Un modèle ?…

Dans les chroniques qui suivent, je vous raconterai (et surtout vous montrerai) notre expérience norvégienne.  Mais je ne ferai pas de façon chronologique, car il ne s’agit pas 3 Bergen (30)d’un journal de voyage, mais plutôt de carnets.  Tout d’abord, je parlerai des principales villes que nous avons visitées; certes, on ne va pas là-bas en premier lieu pour les villes.  Pourtant,   elles ont un avantage particulier : elles sont à l’échelle 1 Oslo (64)humaine.  Même la capitale et métropole Oslo ne compte que 600,000 habitants (1,4 million pour la grande région); Bergen, la deuxième ville, n’a que 250,000 habitants.  Nous aborderons aussi les villes de Bodø (terminus nordique du train, départ du traversier pour les îles Lofoten, à l’intérieur du cercle arctique) et de Trondheim (3ème ville de Norvège située à l’embouchure de la Nidelva).  Sauf pour un trajet en tramway et un autre en métro à Oslo, nous avons tout parcouru à pied dans les villes, nous réservant cependant de petites ballades en traversier à Oslo et Bergen.

Dans le carnet suivant, nous parcourrons les routes des grands fjords au nord de Bergen.Geiranger (43)  Outre les fjords, nous pourrons admirer des paysages de montagnes extraordinaires.  En fait, cette partie de notre voyage fût probablement la plus spectaculaire, avec en continu pendant plus de quatre jours des panoramas à couper le souffle.

DSC_5373Enfin, mon dernier carnet sera consacré à notre croisière sur le MS Polarys, navire de la compagnie Hurtigruten (« express côtier »).  Celle-ci nous mènera pendant 6 jours de Bergen à Kirkenes dans le grand nord.

Puisqu’il faut dire un mot sur le coût d’un voyage en Norvège, c’est encore plus cher que ce que je croyais avant de partir.  Nous avions réservé nos places pour la croisière très tôt et choisi une date départ avant les augmentations de la période estivale; nous avions aussi réservé tous nos hôtels, auto, avions et trains avant de partir (primordial pour les endroits les plus courus).  Pour les hôtels budgets ou moyens, il faut compter de 200$ à 300$ pour une chambre avec petits déjeuners très copieux presque partout.  Pour les soupers, il faut toujours prévoir plus de 100$ pour deux; nous économisions le midi puisque nous nous sommes procuré des couverts bon marché et que nous grignotions fromages, saucissons, poissons fumés et  fruits.  Nous ne sommes allés voir qu’un spectacle à Bergen.DSC_4995-001Et malgré cela, nos trois semaines au soleil de minuit nous aurons coûté près de                 14 000$CAN; un peu plus cher que trois semaines au soleil dans le sud !…  C’est pourquoi, en arrivant à Oslo, nous avons un peu paniqué lorsqu’une bouteille d’un litre d’eau minérale gazéifiée nous à coûté 14$CAN dans un dépanneur.  Mais nous avons alors adopté une approche épicurienne pour ne pas laisser de tels «détails matérialistes» nous empoisonner la vie et gâcher notre voyage.  Et nous nous en sommes remis à l’adage des années de notre jeunesse: «Voyagez maintenant, payez tout le temps !».

LES VILLES DE LA NORVÈGE 

OSLO

Arrivés à l’aéroport d’Oslo après une escale à Heathrow (British Airways obligent !), il n’y  a ni foule, ni harcèlement dans cet aéroport moderne mais de  taille modeste.  La douanière nous souhaite la bienvenue avec un grand sourire et nous conseille même sur notre itinéraire ; elle ne fait  vraisemblablement pas partie de l’Internationale des agent-e-s de douane à l’air rébarbatif. Nous devons ensuite obligatoirement passer à travers une boutique hors-taxe à la sortie : elle est pleine à raz-bord d’alcool et de bière et tous semblent s’y arrêter pour faire des provisions à l’abri des taxes élevées.  Évidemment, de notre côté, nous nous rendons directement au train : un TGV qui relie l’aéroport à Oslo en 30 minutes, départs à toutes les 20 minutes…

1 Oslo (1)Nous en débarquons à Oslo Sentral, la grande gare située en plein cœur de la capitale et  métropole.  Notre hôtel est situé à deux cents mètres de la gare et une chance que j’avais imprimé un trajet entre la gare et l’hôtel, car notre GPS (dont je me sers aussi de façon pédestre dans les villes) a pris  plus de trente minutes à s’orienter par rapport aux satellites.

Nous sommes logés en plein centre d’Oslo, dans la partie pédestre autour de la vieille 1 Oslo (6)artère Karl Johansgate qui s’étend entre la gare et le Palais royal.  Ce secteur est très achalandé en soirée (qui d’ailleurs sont fort longues en juin).  Cette artère est bordée de superbes édifices, dont celui de l’Assemblée nationale, et de plusieurs restos et terrasses bondés, ainsi que d’un magnifique parc.  Malgré la foule, tout est calme : peu d’éclats de voix…  Une première impression qui nous laisse soupçonner que les norvégiens sont assez cools, plus saxons évidemment que latins.

1 Oslo (62) Le centre d’Oslo est géographiquement assez restreint et se visite facilement à pied; pour les lecteurs de Jo Nesbø et de son héro Harry Hole, on s’y retrouve facilement.  À son extrémité sud-est, nous nous approchons de la citadelle d’Akershus qui date du XIVème siècle (mais très remodelée style Renaissance au XVIIème ) et qui vaut le coup d’œil, mais surtout pour les 1 Oslo (73)panoramas du port qu’on peut y admirer.  De l’autre côté du port d’Oslo s’élève le magnifique Musée d’art moderne Astrup Fearnley à l’architecture légère et audacieuse, bordé d’une vraie plage urbaine très fréquentée.  Nous n’avons pu le visiter puisque nous y sommes allés presqu’à la fermeture, mais si le contenu vaut le contenant, cela vaut probablement le détour.  Et il faut profiter des amarrages des traversiers dans les environs pour  une ballade « aller-retour »dans le port d’Oslo; beaucoup plus économique qu’une « excursion touristique »..

1 Oslo (13)Évidemment, on ne peut aller à Oslo sans visiter le musée Munch; un peu excentré, il se visite facilement en métro.  L’exposition qui s’y tenait nous a cependant un peu déçus : « Munch et la nature » mettant côte à côte certaines de ses toiles et des animaux empaillés empruntés pour l’occasion au musée d’Histoire naturelle. On a vu mieux…  Parmi les autres lieux « à voir », il y a certes l’Opéra qui est saisissant, comme un iceberg sur l’océan du port.

Enfin, il faut absolument aller au grand parc de sculptures de Vigeland (Frognerparken),1 Oslo (42) même s’il est un peu excentré; le trajet est très simple en tramway.  Les sculptures font partie de la vie des norvégiens et on en retrouve partout, près de tous les édifices publics ou privés.  Mais là !…  Il faut voir ce parc…  Vigeland fût un artiste en résidence rémunéré par la municipalité, qui lui a fourni un espace et l’a laissé l’occuper à sa 1 Oslo (44)guise pendant 25 ans (première moitié du 20ème siècle).  Il y a des centaines de sculptures en pierre ou en bronze sur le thème de la famille.  Tous les personnages sont nus et les parents jouent avec les enfants.  Non seulement ces sculptures sont très vivantes et heureuses, mais elles témoignent souvent d’une évolution « à venir » de certains comportements parentaux, comme ces pères (et non seulement des mères) qui jouent et s’amusent follement avec leurs enfants.

Oslo est une ville agréable, jolie…  Il y faisait environ 26C° alors que la ville est située à la 1 Oslo (9)même latitude que l’extrême nord du Nouveau-Québec. Si elle ne vaut peut-être pas le voyage pour elle seule, elle demeure incontournable si on va en Norvège.  Et les prix des hôtels chutent réellement dès la mi-juin (les Norvégiens vont en vacances dans le Sud); nous avons payé bien moins cher pour une chambre nettement supérieure au retour avant notre départ pour Montréal

OSLO-BERGEN

2 Oslo-Bergen (0)On nous avait vanté le trajet en train ente la moderne Oslo et la vieille dame Bergen, deuxième ville du pays.  Les paysages traversés y sont  en effet sublimes, le confort agréable et les prix très peu élevés si on prend le temps de réserver exactement deux mois avant la date retenue (billets Mini-prix en nombre réduit : environ 50$  quelque soit la destination).  Un petit conseil, optez pour le côté gauche des wagons; nous avions choisi le côté droit et nous avons dû souvent nous lever et nous rendre dans les emplacements inter-wagons pour mieux voir  les splendeurs qui nous entouraient (on choisit ses sièges sur le site nsb.no lors de la réservation; optez aussi, pour quelques dollars de plus, pour les sièges Komfort munis d’une table, puisque le voyage s’étire quand même sur six heures).

2 Oslo-Bergen (8)Après la traversée des banlieues d’Oslo, on monte tranquillement dans une belle campagne  bucolique où on trouve encore de magnifiques gares.  Puis on change de saison à notre arrivée dans les sommets; pourtant même si nous étions à la  fin mai et qu’il faisait beau et chaud (on a été chanceux même si mai-juin est la plus belle période de 2 Oslo-Bergen (16)l’année), nous avons quitté le printemps pour une magnifique journée d’hiver au cours de laquelle les gens pratiquent le ski de fond dans les environs de Voss.  Le train passe parfois dans des abris « anti-blizzard » presque encore complètement  recouverts de neige.  Les sommets ne sont pourtant pas très élevés (entre 1500 et 2000 mètres), mais la proximité du cercle arctique se fait sentir.

2 Oslo-Bergen (44)Puis nous redescendons tranquillement vers Bergen et la mer parmi des canyons et de grands lacs calmes avant d’aborder le fjord de Samnanger et d’arriver finalement à Bergen au terme de la traversée d’un très long tunnel.  Ce périple en train fût certes le plus beau que nous ayons effectué de tous 2 Oslo-Bergen (50)nos voyages (nous n’avons malheureusement pas visité « nos » belles Rocheuses en train).  Évidemment, nous avons cependant bénéficié d’une température exceptionnelle; mais tous les gens que nous avons rencontrés nous vantent ce trajet, l’un des plus beaux du monde selon les guides de voyage.

 

BERGEN

bergen: vue du funiculaireBergen est à Oslo ce que Québec est à Montréal; une ville plus petite, plus homogène, mais combien plus belle et plus chargée d’histoire.  Avant de partir, grâce notre ami Jean-Yves Trempe, nous avions lu les 6 tomes du Roman de Bergen de Gunnar Staalesen.  Sans être un chef d’œuvre, ce roman, sous fond d’une intrigue policière intergénérationnelle, nous présente l’histoire de la ville et donc de la partie méridionale de la Norvège depuis son indépendance, soit  depuis la séparation de la couronne suédoise en 1905, jusqu’à l’aube du XXIème siècle. Passionnant !  Et cela nous a permis de visiter d’une façon très agréable cette magnifique ville ouverte sur la mer et enclavée dans les montagnes.

3 Bergen (30)On vous dira que Bergen est très pluvieuse, fraîche en été et froide en hiver (environ -5C°).  Nous y sommes demeurés trois jours, et il y a fait un temps superbe.  La ville historique est très petite centrée autour de la baie de Vågen et a été tellement démolie par des incendies et l’explosion d’un navire rempli d’explosif lors de la dernière guerre qu’elle a dû faire l’objet d’une restauration majeure couronnée par une désignation de l’UNESCO au titre de patrimoine mondial.

La ville n’est pas qu’extraordinairement belle; elle est aussi charmante, agréable…  3 Bergen (42)Prendre le funiculaire pour admirer cette ville consacrée à la mer (arriver tôt le matin ou au début de la soirée, pour bénéficier d’une lumière douce et d’une affluence encore acceptable), marcher le long du Bryggen en face des vieux entrepôts hanséatiques, bouffer économiquement aux étals du marché de poisson (70$CAN pour 2 « fish & chips» avec une boisson gazeuse et un verre d’eau dans des assiettes de carton!), visiter  les vieux immeubles de la ligue hanséatique, autant de plaisirs qui se vivent en douceur.

3 Bergen (74)Mais il n’y a pas que Bryggen à Bergen.  Il y a le centre piétonnier autour du Théâtre National, édifice qui a miraculeusement survécu aux multiples incendies qui ont ravagé la ville, dont celui de 1916.  3 Bergen (13)Il y a les expositions de sculptures présentes partout.  Ce centre historique est peut-être un peu moins homogène que le Bryggen, mais il est très vivant.Et il faut déambuler autour  du lac Lille Lungegårdsvannet, près de notre hôtel, qui, outre un magnifique parc, est bordé de l’université et de différents musées.

Il y a aussi pas loin les charmants restos de la vieille rue Marken.  Non seulement nous y 3 Bergen (7)avons-nous mangé quelquefois, mais nous y avons aussi assisté à un magnifique concert de musique médiévale donné dans le cadre 3 Bergen (87)du Festival de Musique (tous genres confondus)de Bergen qui se tient en juin et qui est célèbre dans tous le pays.  Notre voisine était venue de Trondheim pour y assister.

Et puis, les plaisir de chercher à retrouver  la maison du 3 Bergen (81)consul Frimann ou de situer l’emplacement de celle de Maren Kristin Pedersen, personnages du roman de Bergen de Staalesen.  C’est ce que nous avons fait dans le quartier de Nykirken et les collines au sud-ouest qui sont parcourues par od’étroites ruelles fleuries et qui dominent la vieille ville.Enfin, il ne faut pas non plus manquer les vieux bâtiments médiévaux autour du Håkonshallen et la vue du port qu’ils dominent.  Malheureusement, nous n’avons pu y pénétrer, puisque tout y était fermé lors de notre séjour.

3 Bergen (8)Bergen, construite en bois et souvent incendiée et reconstruite, ne comporte pas beaucoup de très vieux édifices comme ailleurs en Europe.  Mais il n’en demeure pas moins que la ville est d’une beauté exceptionnelle, la couleur omniprésente valorisant le bois et donnant à l’ensemble un cachet particulier qui doit aider les bergennois à supporter la longue noirceur et le froid humide qui les assaillent 4 mois par année.

Bergen vaut amplement  le détour si vous allez en Scandinavie !

BODØ

Trajet Kirkenes Bodo Trondheim OsloNous sommes arrivés à Bodø (prononcer Boudeu) par avion de Kirkenes, en passant par Oslo; c’est un peu comme aller de Mont-Joli à Chicoutimi en passant par Montréal. L’aéroport est à 2 kilomètres du centre-ville, mais nous avons quand même pris le transport en 4BODØ-TRONDHEIM (1)commun pour nous rendre à notre hôtel. Nous étions en soirée, mais Bodø connait le soleil de minuit; alors, nous pouvons quand même voir les paysages.  Pour être francs, nous n’avions pas réellement choisi de visiter Bodø, mais plutôt opté pour la traversée nord-sud de la Norvège en train.

4BODØ-TRONDHEIM (0)Certes, comme nous le verrons plus tard, notre navire avait fait un arrêt à Bodø, mais nous n’avions pu visiter la ville car nous avions alors pris une excursion pour visiter un glacier et nous avions rejoint le navire juste avant son départ. Bodø a surtout l’avantage d’être entourée de montagnes enneigées et d’être campée sur le bord de la mer.  Située au nord du cercle polaire, le climat y est assez doux à cause du Gulf Stream.  C’est une petite ville de 50,000 habitants (quoique 50,000 habitants au nord du cercle polaire, soit au-délà du territoire du Nouveau-Québec, c’est mieux qu’à Kuujjuaq !) sans grands charmes.

4BODØ-TRONDHEIM (12)Si la ville elle-même n’a pas énormément d’attraits (elle fût rasée par les allemands en 1944), elle est néanmoins le point de départ des lignes de chemin de fer vers le sud et des traversiers vers les îles Lofoten.  Il y a cependant de petits cafés agréables où nous avons bien mangé à un prix abordable pour la Norvège.

4BODØ-TRONDHEIM (13)Aussi, dès le lendemain midi de notre arrivée, nous avons pris le 4BODØ-TRONDHEIM (26)train pour Trondheim afin d’admirer les montagnes du centre de la Norvège.  Les paysages y sont en effet spectaculaires, même si la température fût réellement maussade pour la seule fois du voyage.  Nous y avons retraversé le cercle polaire (marqué par un globe terrestre) vers le sud en direction de Trondheim.

4BODØ-TRONDHEIM (16)La voie ferrée, après un départ le long de la mer, se dirige vers les montagnes du centre et circule sur un haut plateau désertique.  La montée est abrupte et nous avons eu des problèmes de locomotive qui ont retardé 4BODØ-TRONDHEIM (24)notre arrivée à Trondheim de deux heures : un peu bizarre de s’arrêter au milieu de ces hauts plateaux avec une locomotive essoufflée qui ne dépasse plus la vitesse d’un train indien (ou du Amtrack entre Alabany et et Montréal !).  Mais elle a repris son souffle et nous avons pu terminer le trajet.

TRONDHEIM

TrondheimNous avions déjà eu un aperçu de cette ville universitaire lors du passage du MS Polarys; elle nous avait alors semblé jolie et vivante, avec, selon la coutume norvégienne, un centre ville piétonnier agréable.  Outre ce 4BODØ-TRONDHEIM (39)centre-ville vivant, il y a à Trondheim une magnifique cathédrale médiévale en pierre du XIèmee siècle, mais qui fût reconstruite au milieu du XIXème siècle.

4BODØ-TRONDHEIM (54)La ville elle-même s’enroule autour d’une rivière qui se jette dans la mer.  En plus de magnifiques parcs, la rivière longe de vieux bâtiments en bois qui lui donnent un cachet extraordinaire. C’est une ville où les festivals musicaux se succèdent en été et où on peut entendre dans les cafés et sur les terrasses des jeunes 4BODØ-TRONDHEIM (37a) (7)qui essaient de faire valoir leurs talents d’interprètes chansonniers.  Les terrasses et cafés y sont très agréables.  Comme plusieurs villes nordiques, il y a aussi une faune urbaine pauvre qui témoigne malheureusement que l’état-providence norvégien a ses laissés pour compte, particulièrement des immigrants.

Outre la demi-journée pendant laquelle nous avions entrevu la ville lors de l’arrêt de notre navire, nous avons donc séjourné une journée complète (deux nuits) à notre retour dans cette ville si attrayante.  À ne pas manquer si on prend le train vers Bodø pour le traversier des Lofoten ou si on a le temps de flâner un peu en Norvège.

4BODØ-TRONDHEIM (75)Et nous avons repris le train vers Oslo.  La température était plus belle que lors de notre premier jour de trajet, mais les paysages moins fascinants.  Leur côté bucolique ne réussissait pas à éveiller l’admiration chez nous après les paysages spectaculaires que nous avions côtoyés pendant les  trois semaines précédentes.  En outre, nous avons 4BODØ-TRONDHEIM (72)été très déçus par notre passage à Lillehammer, la ville olympique; nous n’avons vu qu’une ville industrielle laide.

Et pour finir ce trajet, la voie ferrée était en réfection et nous l’avons donc terminé en bus sur une autoroute.  En fait, cette excursion ferroviaire de trois jours fût peut-être le point faible de notre voyage, même si la ville de Trondheim valait le déplacement et si les paysages entre Bodø et Trondheim sont magnifiques..

Pour voir une sélection de photos de cette partie de notre voyage, cliquez sur le lien suivant: Les villes de Norvège et les trajets qui les relient

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