PAISIBLE GUADELOUPE

UN PETIT BLOG SUR LA GUADELOUPE.

Pourquoi un blog sur la Guadeloupe ?  Parce que nous y sommes allés…  Et nous y sommes aAGT (65)llés parce que nous devions utiliser des billets d’avion  reportés à cause de la chirurgie que Marie avait dû subir à l’automne, et que pour les mêmes raisons notre tente-roulotte était demeurée entreposée au Québec et ne nous permettait donc pas notre camping d’hiver annuel dans le sud-ouest de la Floride. Et ce blog se veut seulement un petit guide pour qui désirerait y aller et bénéficier d’une expérience terrain récente. Pourquoi la Guadeloupe et non pas la Martinique?  Parce que le nom a des résonnances plus exotiques…

Pour le reste, moins exotique que je croyais ; mais tout de même, une France antillaise. Une destination soleil facile et intéressante pour qui n’aime pas les « tout inclus » : d’ailleurs, il n’y en a pas beaucoup…  Donc, nous avons fait comme la plupart des visiteurs et avons loué des appartements et une voiture.  Je vous donnerai les prix pour que vous sachiez à quoi vous en tenir; remarquez cependant qu’étant  en très haute saison et ayant  réservé un peu à la dernière minute, notre pouvoir de négociation n’était pas très élevé.  Pour ce qui est des déplacements, la location de notre petite Opel (chez Avis de l’aéroport), très économe en essence, nous a coûté 768$ CAN pour 15 jours (51$ par jour).aab

Il faut savoir que la Guadeloupe est un archipel dont les deux principales iles (Grande Terre et Basse Terre) sont reliées par un isthme.  Nous y avons passé deux semaines, une sur chacune de ces iles.  Ce fût une bonne approche, car elle nous a donné l’occasion de diversifier nos activités : pour nous, la plage seule finit par être un peu lassante.

Grande-Terre

Le Gosier

Le Gosier

Nous sommes arrivés à notre premier appartement à Le Gosier, banlieue touristique de Pointe-à-Pitre, avec trois heures de retard et à la noirceur;  Air Canada avait probablement détourné son avion vers Toronto pour faire face à l’achalandage avant le verglas prévu.  J’étais heureux d’avoir apporté notre GPS, car conduire de nuit une voiture non familière, et en territoire inconnu, est un peu stressant. Le proprio nous attendait encore et compte tenu de l’heure avait gentiment  acheté ce qu’il fallait pour notre petit déjeuner du lendemain.

Le Gosier même n’a pas beaucoup d’intérêt, même si nous avions de petites boutiques à proximité pour nos besoins (épiceries, boulangeries, restos, etc.).  Notre appartement était très bien équipé, confortable, tranquille, doté d’un WiFi fonctionnel et surtout bénéficiait d’une vue spectaculaire; il comprenait même un  parking au sous-sol; il nous a coûté 765$CAN pour 7 jours/nuits (110$par jour).  Comme il y avait une petite glacière et des blocs de congélation, nous y avons pris ou préparé presque tous nos repas.  Et la vue était exceptionnelle, avec la Soufrière à droite, les Saintes au centre au-delà de l’ilet Gosier, et Marie-Galante à gauche. Je ne saurais que vous recommander cet appartement que vous trouverez par Abritel ou Home Away en cliquant sur ce lien : https://www.abritel.fr/location-vacances/p1378494?utm_campaign=HAAB_TRV_OLB_HASC_reservationrequest_PPS&utm_content=propid_text_o_lprop&utm_term=20160106&utm_source=SYS&utm_medium=email%20 .

Le Gosier: Plage de la Datcha

Le Gosier: Plage de la Datcha

Si le Gosier n’est pas d’un intérêt très grand, il est très agréable d’aller passer une journée en pique-nique sur l’îlet Gosier et sa plage.  Et la plage du Datcha est une belle plage, très fréquentée, qui se faisait à pied de l’appartement.  Les plages et les routes sont très bondées durant les fins de semaine et les jours de fête; les autres jours, c’est très calme, sauf  pour les routes tout le tour de Pointe-à-Pitre ou qui traversent l’isthme vers Basse-Terre.

Lagon de la porte d'Enfer

Lagon de la porte d’Enfer

Nous avons fait quelques excursions qui nous ont permis de faire le tour de Grande Terre; les distances sont courtes en Guadeloupe, et si non ne faisait pas d’arrêt on pourrait compléter le parcours en moins Le Moulede 4 heures.  Mais l’intérêt est justement dans les étapes. Si la côte est n’est pas très propice aux plages, les paysages y sont souvent magnifiques : Pointe des Châteaux, lagon de la Porte de l’Enfer, Pointe de la Vigie, etc.…  Par ailleurs,  Le Moule est une petite agglomération très pittoresque.

Plage du Souffleur (PORT LOUIS)Nous avons évité, sauf la plage de la Datcha près de notre appartement, les plages bondés de la côte sud à  Sainte-Anne et les environs; un rapide passage à la plage de la Caravelle sur laquelle donne le club MED ne nous a pas convaincu de leur intérêt; notre proprio, pourtant martiniquais, nous a assuré que la Guadeloupe avait les plus belles plages  !?!  Par contre, la plage du Souffleur à Port Louis est superbe et moins fréquentée en semaine; on peut en profiter pour faire une visite fort instructive  à l’ancienne sucrerie-distillerie Beaumont  qui est située à l’entrée de la petite ville.

AGT (57)Enfin, il ne faut pas rater une visite d’une demi-journée au Mémorial ACTe tout neuf, le plus grand musée sur l’esclavage au monde, situé à Pointe-à-Pitre.  Un petit bijou architectural certes, mais surtout une mine d’informations fort bien présentée sur ce « crime contre l’humanité » de l’Occident chrétien qui a industrialisé ce qui était auparavant un petit commerce surtout nord-africain.

Basse-Terre

Petite Anse - BouillanteNous y avions loué un appartement de deux chambres à coucher, « avec vue » là aussi, à Petite Anse au sud de Bouillante (côte ouest); en outre nous surplombions une magnifique petite plage de sable et galet où nous pouvions facilement admirer coraux et poissons grâce à nos masques, tuba et palmes que nous avions apporté.  Mais l’appartement en offrait.  Nous avons adoré cet appartement très bien équipé dans un bungalow qui  en contient quatre, malgré deux petits inconvénients.  Le premier, l’absence de WiFi (sauf pour une coûteuse connexion Orange très peu fiable) était en voie de correction à notre départ; le second, la mauvaise qualité du lit de la chambre principale, sera probablement réglé ultérieurement par le jeune et charmant couple propriétaire.  Pour certains, l’absence de TV pourrait être un inconvénient, mais nous ne nous en sommes même pas aperçu.  Mais en résumé, magnifique séjour…  Et très abordable, puisqu’il nous en a coûté 880$CAN pour 8 jours (110$ par jour).  Si nous retournons en Guadeloupe, nous le reprendrons certainement : https://fr.airbnb.ca/rooms/1763802?eluid=1&euid=1a854504-88e0-248f-3ca8-3bccf36d3094 .

Basse-Terre (55b) (1)Le climat de Grande Terre est assez aride  en hiver et au printemps; celui de Basse Terre est plus humide à cause du volcan La Soufrière (actif, mais paisible) qui retient les nuages.  Mais la côte ouest est généralement ensoleillée et les nuages et la pluie ne font que passer près de la côte.  Nous avons fait beaucoup de plage à Petite Anse où nous résidions.  La plage est suffisamment petite pour ne pas attirer les foules malgré la présence de deux restos de plage ouverts le midi et d’un petit resto cabane Kas Tit-Anse qui nous a dépanné un soir : simple, économique et chaleureux.

Nous installions nos chaises de plage à l’ombre le matin avec notre équipement de plongéeBasse-Terre (55b) (10) en apnée; nous faisions de fréquentes excursions avec nos palmes (pas, indispensables, mais plus rapides) vers les récifs de coraux situés à la droite, à l’abri des rochers et des vagues les jours de vent.  De petits coraux, des poissons multicolores…  Et même parfois une tortue!…Peut-être pas l’équivalent d’une excursion Basse-Terre (55b) (14)aux iles Pigeons de la Réserve Cousteau à quelques kilomètres, mais nous n’avions pas à payer, n’étions pas soumis à un horaire et nous n’étions pas en groupe.  Et puis entre chaque petite plongée (parfois une heure), nous revenions lire à l’ombre sur nos chaises de plage.  Et le midi, nous allions manger à l’appartement.  Divin…

Mais nous avons aussi parcouru les environs beaucoup plus spectaculaires que ceux deVers La Grivelière - Maison du Café Grande Terre.  La présence du volcan, que nous n’avons réellement bien vu qu’une fois car il est presque toujours entouré de nuages, assure au centre de l’ile un escarpement montagneux et une forêt tropicale pluviale.  Nous y avons fait une première excursion à La Grivelière, ancienne plantation de café située sur les flancs de la Soufrière.   La route  pour s’y rendre est tortueuse, escarpée et souvent nous ne pouvions croiser un autre véhicule compte tenu de l’étroitesse; ajouter la pluie parfois forte, il nous est arrivé de nous rappeler les hauts plateaux du nord de l’Argentine.  Mais l’état des routes y est incomparable, conséquence d’être un La Grivelière - Maison du Cafédépartement français au lieu d’une région éloignée d’un pays pauvre.  Cette visite, par ailleurs magnifique, vaut plus pour les paysages,  la flore et les oiseaux que pour les bâtiments et le long monologue de la guide sur les différentes cultures, mille fois entendus ailleurs du Costa Rica à Zanzibar et j’en passe..  Mais à ne pas rater quand même…

Et il y a les magnifiques chutes du Carbet dans un parc Les chutes du Carbet: première et deuxièmesur la côte est de Basse Terre. Même si on peut apercevoir les deux premières chutes de la route nationale (il y en a un troisième moins spectaculaire), l’excursion dans le parc qui les borde vaut réellement le détour.  Prévoir cependant une longue remontée de la deuxième chute à l’entrée du parc ;pour celles et ceux qui n’aiment ou ne peuvent faire cet exercice, on peut alors  très bien les voir de l’entrée du parc sans cette promenade comme vous le voyez sur la photo ci-jointe.

Sainte-RoseNous avons profité de cette ballade pour compléter le tour de Basse Terre; même si certains endroits sont charmants, les paysages les plus spectaculaires sont au sud et au sud-ouest.  Peut-être une petite exception pour la région nord-ouest près de Deshaies, haut lieu de tourisme avec de magnifiques plages.

La SouffrièreMais notre excursion la plus excitante fût nous rendre à  l’archipel  des  Saintes (ile Terre-de-Haut) en bateau à partir de Trois-Rivières à la pointe sud.  La route pour s’y rendre est magnifique, et en prime nous avons pu admirer La Soufrière dans toute sa splendeur.  Le trajet en bateau ne dure que trente minutes. Il y a deux traversiers le matin et le soir, pleins de touristes.  Sur place, on peut louer scooters ou voiturettes électriques; nous avons plutôt économiquement opté pour une excursion, guidée en partie, qui nous mène aux principales attractions, nous laisse en après-midi à la superbe plage de Pompierre et revient nous chercher une heure avant le traversier pour nous permettre de nous attabler à un café du port.

Les Saintes: vue du Fort Napoléon

Les Saintes: vue du Fort Napoléon

Le National Geographic classe la baie de Terre-du-haut comme l’une des dix plus belles du monde.  Et ce n‘est pas difficile d’y croire, surtout lorsqu’on la contemple du haut du Fort Napoléon.  Difficile de ne pas être d’accord !  Le fort lui-même, qui est joli, ne vaudrait pas le voyage jusqu’aux Saintes.  Il n’a pas connu le feu ennemi, mais sous le régime Vichy il servit à emprisonner les résistants; aujourd’hui c’est un musée d’un intérêt très relatif.

Les Saintes: Plage de PompierreAprès une visite brève du reste de la petite ile en camionnette avec notre guide, nous avons passé l’après-midi à la plage de Pompierre sous une magnifique palmeraie.  Nous avions apporté lunch et boissons, car nous savions que le petit casse-croute est presque toujours fermé.  Là aussi, avec palmes, masque et Les Saintes et La Dominique à l'arrière...tuba, nous avons pu nager parmi des récifs de coraux et de magnifiques poissons.  Et puis nous sommes allés consommer cafés et boissons fraîches dans les terrasses du port.  Au retour, le temps nous permettait aussi de voir très distinctement les pics de La Dominique à l’arrière de l‘Archipel.

Quelques considérations démographiques et sociopolitiques

On m’avait dit que les gens étaient plus ou moins aimables avec les blancs.  Cela ne s’est pas avéré fondé du tout.  Il faut dire que la population de la Guadeloupe est très majoritairement noire, sauf aux Saintes où il n’y a  jamais eu ni culture, ni esclavage, mais de la pêche par des colons bretons et normands sur une ile par ailleurs aride et sans eau.  Les esclaves, émancipés en 1794 par la révolution française, seront à nouveau asservis par Napoléon en 1802.  Même si l’esclavage ne sera définitivement aboli qu’en 1848 seulement, en pratique une couple d’occupations anglaises de l’ile  et l’opposition des colons blancs à la république (et au retour de la France) forceront le départ de la majorité de ceux-ci lors de son rattachement définit à la France.  Ce n’est pas le cas en Martinique où les relations entre descendants d’esclaves et riches propriétaires blancs (békés) demeurent d’ailleurs toujours  sensibles.

Nos relations ont été cordiales avec tous les gens que nous avons rencontrés.  Généralement d’ailleurs, la bonne humeur est de mise.  Même si la langue  créole demeure largement répandue, l’internet et l’école font que les jeunes ne s’expriment qu’en français avec un très léger accent créole.  D’ailleurs, cet unilinguisme français nous a fait rire quelques fois : à l’arrivée  à la douane où notre douanière s’étonnait que la jeune fille devant nous (provenant de Saskatchewan) ne parle pas français alors qu’elle détenait un passeport canadien, ou encore alors que Marie venait d’aider des touristes anglophones et qu’elle se fait demander par la jeune barmaid unilingue si elle est prof d’anglais pour avoir si bien traduit  « tourner à gauche » !

Pas de stress, un climat constant (toujours beau ou presque, entre 28C0 et 30C0), des gens aimables, courtois et joyeux, la Guadeloupe demeure aussi financièrement abordable quoique beaucoup plus chère que des destinations comme Cuba ou Saint-Domingue.  Nous avons peu fréquenté les restos, mais il faut alors prévoir facilement 60€ (100$CAN) pour deux personnes pour un repas simple et  sans alcool.  Les prix dans les épiceries sont plus élevés qu’ici certes, mais moins que dans les épiceries de Manhattan.

D’ailleurs, vous pouvez écouter ces quelques commentaires dithyrambiques:

Et si vous voulez voir une sélection des photos de notre séjour, cliquez sur le lien suivant:

Paisible Guadeloupe

Alors, bon séjour sous un soleil francophone !

Petite Anse – Bouillante

Petite Anse – Bouillante

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