J’ai un peu hésité avant de commettre cette chronique, car c’était plus une rencontre familiale qu’un voyage touristique. Néanmoins, nous y avons découvert un coin probablement moins connu de l’Autriche, pour nous nord-américains. Alors, je me lance dans une très brève chronique… et je vous rappelle que vous n’avez qu’à cliquer sur une photo pour l’agrandir.
Le 27 décembre, Marie et moi nous envolions vers Vienne et la petite famille de Véronique
et Danilo. Arrivés le 28 en matinée, nous repartons le lendemain pour passer une semaine dans les alpes autrichiennes près de l’Italie et de la Slovénie, dans la province de la Carinthie. Nous nous arrêtons tout d’abord à Graz, deuxième ville d’Autriche après Vienne. Véronique y avait réservé des
chambres dans un vieux manoir transformé en hôtel. La route Vienne-Graz passe dans des montagnes couvertes de neige et dévoile parfois des paysages enchanteurs.
GRAZ, LA VILLE CHARMANTE
Nous arrivons donc à Graz à la brunante et en profitons pour admirer cette ville tout de
même de grandeur humaine (près de 300,000 habitants). Nous sommes durant la période des fêtes et les illuminations sont magnifiques et plaisent aux grands comme aux petits, Julian et Gabriel. Le centre de la vieille ville, assez étendu, est piétonnier comme il arrive de plus en plus souvent en Europe.
Nous poursuivrons notre visite le lendemain matin. J’ai déjà dit que je ne suis pas un fan
de Vienne, belle ville de gros édifices de pierre, qui manque de chaleur humaine. Belle musique, beaux musées, mais un peu austère… Bizarre, mais l’atmosphère de cette très catholique Vienne me rappelle la calviniste Genève… Graz, par contre, pour le peu que j’en ai vu, me semble plus chaleureuse, ses édifices souvent enveloppés de couleurs chaudes.
Un petit incident nous a rappelé la nécessité de ne pas se laisser porter trop vite par nos
préjugés. Il y a à Graz une église dont un grand vitrail, réalisé en 1954, porte en bas à droite les figures de Mussolini et Hitler; ce
détail nous était révélé par la version en anglais du Michelin. Évidemment, nous n’étions pas trop surpris compte tenu du fascisme passé de l’Autriche et des sympathies d’alors de la hiérarchie catholique, mais certes outrés du fait que ce vitrail ait été réalisé en 1954 ! Mais en lisant la version originale française du même Michelin, on nous y faisait remarquer que lesdits personnages faisaient partie du contingent de spectateurs complaisants lors de la flagellation du Christ. Autant pour notre « juste » réprobation !..
Graz, une ville à revoir lors d’une saison plus clémente !
LA CARINTHIE
Personnellement, je ne connaissais même pas ce nom avant d’y aller. Il s’agit de la région
des Alpes autrichiennes qui borde la frontière de l
’Italie et la Slovénie. Moins élevés que ceux du Tyrol qui atteignent parfois 3500 mètres, les plus hauts sommets de Carinthie dépassent de peu les 2000 mètres. Et la neige y était rare, même sur les sommets de 2000 mètres. Mais les paysages sont magnifiques.
Véronique et Danilo avaient loué une maison très confortable à Hermagor-Presseggersee.
Malgré l’absence complète de neige au sol, nous avons pu y pratiquer des sports d’hiver comme le ski alpin sur le mont Nassfeld ou le patin sur glace. Dans le premier cas, vivement la neige artificielle comme en témoigne cette photo prise à 2000 mètres! Pour le patin, nous n’avons
pas été obligés de nous rendre dans des arénas ou sur des glaces artificielles; même si la température ne baisse qu’à -8C la nuit et monte généralement à 4C le jour, les lacs alpins sont presque complètement gelés et le soleil demeure si bas sur l’horizon pendant la journée qu’ils dont presque toujours à l’ombre des montagnes.
À cet égard, le plus beau lac pour le patin des Alpes se situait à une quinzaine de
kilomètres de notre maison : c’est le Weissensee (« see » signifie lac en allemand), la plus grande patinoire naturelle d’Europe. Non seulement la route pour s’y rendre était superbe, mais il était très agréable
de patiner dans un si beau décor alpin. Dans cette région, le patin est très pratiqué et il y avait foule à certains moments sur cette grande surface. D’ailleurs, plusieurs improvisaient des parties de hockey… Et ce fût à cet endroit que Marie et moi avons pu nous joindre aux autrichiens pour virevolter (hum !) sur la glacve, car il y avait un centre de location de patins.
Mais outre ces sports d’hiver, nous avons aussi effectué quelques ballades dont une plus
remarquable au sommet du mont Gerlitzen d’où nous avions une superbe vue jusqu’au mont Triglav qui s’élève à plus de 28800 mètres dans les alpes juliennes (Slovénie).
Le Gerlitzen (1900 mètres), aussi dépourvu de neige que le Nassfeld, avait lui aussi des pentes en activité grâce à la neige artificielle. Ce qui surprend, cependant, c’est la petite route à péage qui nous permet d’accéder à son sommet. Évidemment elle tourne et tournicote, ce qui a causé le mal des transports pour notre petit Gabriel au retour. Mais tout de même, quel beau premier de l’an…
Pour celles et ceux qui voudraient voir quelques photos des beaux paysages et de nos magnifiques petits enfants, cliquez sur le lien ci-dessous :
Quelques photos de Graz et de la Carinthie
Et je termine cette chronique, plus d’humeur que de voyage, par cette photo de la visite traditionnelle des mages qui sont venus nous chanter des cantiques à notre maison D’Hermagor-Presseggersee.
Bon voyage !!!
