Je ne sais si cela peut vous intéresser, mais j’aime écrire ces chroniques de voyage, même pour moi seul; je revis le voyage et fouille des informations qui expliquent certains détails que le temps m’avait alors contraint d’esquiver. Si vous voulez voir les photos qui accompagnent le texte en grand format, vous n’avez qu’à cliquer dessus. Par ailleurs, à la fin de la présente chronique, je vous fournirai un lien vers un choix de photos significatives.
Nous voici donc de retour en Autriche; non pas que les autrichiens soient particulièrement aimables, non plus que détestables, mais nous revenons à Vienne pour visiter avec
bonheur notre fille Véronique, son mari Danilo et leurs enfants nos petits fils Julian et Gabriel. Nous y avons fait aussi une couple de p
ériples hors la capitale et puis nous avons bifurqué vers le Royaume Uni, parcourant ceux d’Angleterre et d’Écosse. Ce périple européen, j’essaierai de vous en résumer quelques points plus intéressants dans cette chronique et les suivantes. Si vous désirez approfondir une photo, vous pouvez l’agrandir en cliquant dessus; à la fin, je vous fournirai les coordonnées pour quelques photos supplémentaires si vous le désirez.
VIENNE LA GRANDIOSE
Même si je vous ai déjà parlé de Vienne antérieurement, quelques mots supplémentaires
sur cette ville magnifique, ancienne cité impériale dont elle conserve toute la grandeur, mais aussi la froideur. Les
édifices sont grandioses certes, mais sauf au centre touristico-commercial près de la cathédrale, les rues sont vides et les arbres ont déserté au profit de la pierre impériale; d’ailleurs, notre petit fils Julian, né à New-York, se demandait bien où étaient tous les gens lorsqu’il est arrivé à Vienne à l’été 2016.
Mais les musées sont magnifiques même si je n’en ai vu que deux, gardant les autres pour une autre visite; d’ailleurs, Vienne a son quartier des Musées. Le Musée par excellence
demeure l’Albertina avec sa magnifique collection d’impressionnistes et de
postimpressionnistes. Le Palais du Belvedere a un site exceptionnel, même si les Klimt exposés sont assez parcimonieux malgré la présence du chef d’œuvre « Le Baiser ». Il y en a même une reproduction, juste à côté de l’original, en face de laquelle vous pouvez pratiquer l’art du « selfie » !…
Vienne est aussi réputée pour ses très agréables cafés; personnellement, je trouve cependant que la réputation de ses « viennoiseries » est surfaite et que la pâtisserie
française n’a rien à craindre de ce côté, même si leurs cafés sont toujours exceptionnels, même selon les standards italiens. Le haut lieu de ces cafés demeure le Café central, fréquenté à
l’époque par Freud et une foule d’intellectuels avant que les juifs de Vienne ne soient rayés de la carte par l’Anschluß. Mais vous y verrez beaucoup moins de Viennois que de groupes de touristes asiatiques. Nous avons préféré le Prückel, moins célèbre peut-être, mais tellement plus viennois…
Et évidemment, il y a la musique… Sauf pour l’Opéra où nous avons assisté à une représentation de La Tosca lors d’un précédent voyage, il nous reste encore à découvrir la
ville de Haydn, Mozart, Beethoven, Strauss, Schubert, Brahms et combien d’autres. Mais nous y retournerons, et je finirai peut-être par app
rivoiser cette grande dame que je trouve un peu frigide… Remarquez que Véronique et Danilo vous diront que c’est une ville agréable à vivre, plus conviviale que New-York lorsqu’on a des enfants. Et les transports publics sont exceptionnels.
L’ABBAYE DE MELK
Nous avons effectué une magnifique ballade dans région de la Wachau, dans la vallée du
Danube à l’ouest de Vienne. Cette route est parsemée de châteaux et d’églises superbes; même si la température était maussade, nous avons pu en apercevoir un grand nombre en roulant. Il y en a au détour de tous les virages, mais la pluie et la fraicheur nous ont contraints à demeurer à l’intérieur de la voiture.
Et puis il y avait le but de notre voyage, l’abbaye de Melk dont un ami, Laurie, m’avait
cha
udement recommandé la visite; il avait amplement raison, même si cela a forcé Véronique et Danilo a effectué cette visite pour une Xième fois… Certes, l’extérieur est grandiose, imposant même. Mais l
a visite vaut surtout pour l’église et la bibliothèque abbatiales. Cette dernière particulièrement vaut le voyage ; et son plafond est décoré d’une fresque lumineuse…
SALZBURG, LA VILLE DES MOZART
C’est par le train que nous avons fait le trajet Vienne- Salzburg; rien de mémorable comme paysage durant ce trajet puisque nous traversons les plus beaux paysages dans des tunnels ou des tranchées. Nous avions loué un appartement AirBnB tout près de la gare; même si l’appartement était bien situé à proximité du principal arrêt d’autobus, il était minable… La pire de nos expériences du genre depuis des années : et pourtant, on disait « Cosy Apartment »! Mais quelques fois, « we get what we paid for! ».
Pour le reste, Salzburg est une ville magnifique, traversée par la rivière Salzach et dominé
e par la forteresse du Hohensalzburg. La ville est entourée de montagnes et parsemée de superbes é
difices historiques. La vieille ville près de la cathédrale, sous la forteresse, est incroyable-ment vivante; quoique minuscule comparée à Vienne, Salzburg est pleine de vie. Et au moment où nous y étions, il y avait une fête civique marquée par des manèges et kiosques de nourriture près de la grande place déjà très occupée par un
marché aux puces. Plusieurs personnes tiraient prétexte de cette fête pour porter le costume traditionnel : culotte courte en cuir avec bretelles sur chemise blanche pour les hommes, et robe mi-longue avec corsage fleuri en dentelle pour les dames. Bon, peut-être est-ce aussi un peu l’apanage de la droite autrichienne très présente actuellement ? On ne se promène pas souvent ici avec des ceintures fléchées!
On accède à la forteresse soit à pied, soit par un funiculaire pour les douillet comme no
us. La visite est intéressante, mais surtout les panoramas sur la ville et ses environs sont grandioses. On peut aussi y assister à des concerts ou y dîner ou prendre simplement un café devant les splen
dides paysages. Mais, comme je le disais précédemment, les bâtiments sont beaux, mais certes pas exceptionnels. Juste à ses pieds, la vieille église abbatiale entourée de son cimetière et surmontée, dans la falaise, d’un oratoire troglodyte vaut aussi amplement le temps de la visite.
Salzburg est la ville natale de Mozart (son père Léopold est vice-maître
de chapelle à la cour du prince-archevêque de Salzbourg) et outre sa maison natale, le musée Mozarteum (maison où il a vécu, mais reconstruite) en témoigne; nous n’avons pas visité le second, et la première est d’un intérêt quelconque. Cependant, vous pouvez soit assister à un souper-concert Mozart au Hohensalzburg ou plus simplement à un concert de musique de chambre du même Mozart dans la salle du Château de Mirabell ; c’est le choix que nous avons fait et j’étais très ému d’entendre une telle musique là où elle fût peut-être jouée pour la premiè
re fois; cela ne m’arrive pas souvent (quoiqu’en vieillissant…), mais j’en avais les larmes aux yeux. Si vous avez la chance d’y aller fin juillet-août, le festival Mozart vaut amplement le détour et le
temps semble-t-il. Le château lui-même possède de beaux jardins à la française et la vue est exceptionnelle sur la vieille ville et la forteresse. En terminant sur la ville de Salzburg, il est inutile d’y utiliser une voiture; les bus parcourent la ville dans tous les sens et tous ceux avec l’affiche « Zentrum » vous mèneront vers la vieille ville.
LE SALZKAMMERGUT
Nous avons profité de notre séjour à Salzburg pour louer une voiture une journée et
parcourir les villages et montagnes environnants. Partout, des paysages à couper le souffle; et même en cette journée de début d’automne, les montagnes étaient déjà couronnées de neige, certaines comme l
e mont Grossclockner étant surmontées d’un glacier. Traffic fluide, routes panoramiques, le soleil a finalement chassé le brouillard alpin, et ce fût de loin la ballade qui nous aura fait admirer les plus beaux paysages de de ce périple Autriche-Royaume Uni.
HALLSTAT
Après une heure de ces routes splendides, nous voici à Hallstat, haut lieu du tourisme
autrichien, « village inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco pour ses maisons couleur pastel et son paysage culturel ». Son passé remonte à plus de 30,000 ans avant JC et un musée très riche, que nous n’avions pas le temps de visiter, est consacré à cette période de l’
âge du fer. Le village est enclavé dans des montagnes abruptes et est niché sur les bords du lac Hallstätter. Et les environs sont truffés de grottes, sentiers de montagne et même d’un téléphérique; il y a aussi moult auberges et restaurants. Bien qu’il y ait quelques autobus de touristes asiatiques surtout, la période de l’année où nous étions nous a quand même permis de visiter sans trop se faire bousculer.
Dans ce tout petit village, il y a deux grosses églises qui témoignent de son histoire
religieuse tourmentée. La plus petite, plus près du lac et d
ont l’intérieur est sobre, appartenait à l’église réformée alors que la catholique plus imposante, et richement
décorée, domine le village; d’ailleurs, elle renferme de magnifiques retables dorés et polychromes (il ne faut pas oublier que l’Autriche est « très » catholique). Mais son trop exigu cimetière fait que régulièrement, depuis 400 ans, on transfère des dépouilles dans une chapelle ossuaire dont les crânes les plus récents portent l’âge, la profession et la date du décès de son ancien proprio. Un peu saisissant !… Contrairement à ce que dit Brassens, les vieux se poussent pour faire de la place aux jeunes !
LE GROßGLOCKNER
Le reste de notre ballade dans les montagnes du Salzkammergut nous a toujours offert
des paysages grandioses, les routes serpentant entre les pics enneigés; les couleurs de l’automne qui débutaient embellissaient les panoramas. Cette ballade s’e
st terminée au pied du Grossglockner (Großglockner en alphabet allemand), plus haute montagne d’Autriche avec ses 3797 mètres. Nous voulions pren
dre la route qui le longe et qui, à plus de 2600 mètres, est la plus haute d’Europe; malheureusement, elle était fermée pour la tenu
e d’une classique de vieilles voitures de course jusque vers 18 :00 heures. Comme le soleil se couche tôt dans le bas des montagnes, ceci aurait entrainé une descente vertigineuse à la noirceur. Nous sommes donc rentrés à Salzburg, tout de même à près de deux heures de route.
Ceci termine ces chroniques autrichiennes. Pour celles et ceux qui le désirent, vous trouverez un choix de photos plus significatives (quelques-unes obtenues sur le WEB, la plupart de moi-même) en cliquant sur le lien suivant (utiliser le mode « diaporama » permet de la voir plus rapidement et pleine grandeur) :
Je vous reviendrai bientôt pour deux ou trois chroniques sur notre séjour à travers le Royaume-Uni.
