PÉRIPLE EUROPÉEN 2017: 2)

 Le Royaume Uni  :

Bath, les Cotswolds et les Lacs

Parfois, je mets du temps avant de poursuivre une chronique annoncée; c’est le cas ici, où je poursuis notre périple européen commencé en Autriche par une brève narration de ce voyage au Royaume-Uni, soit en Angleterre et en Écosse (les écossais ont choisi comme nous une Écosse indépendante dans un Royaume très Uni!).  Je vous rappelle enfin que vous pouvez agrandir les photos en cliquant dessus.

Nous sommes arrivés à Londres par l’aéroport pour vols « Low Costs » de Stanstead, unpeu au nord de Londres; j’étais un peu anxieux d’arriver, car nous prenions possession d’une voiture (conduite à gauche, volant à droite, transmission manuelle avec la main gauche !) et devions nous rendre à une auberge à une dizaine de kilomètres de l’aéroport. Malheureusement, nous avons mis une heure et quart à franchir les douanes et j’ai pris le volant à la noirceur, sous une pluie torrentielle. Les dix kilomètres sont devenus 20 avec les détours, et Marie a eu très peur et moi très très chaud… Nous étions bien logés dans une magnifique auberge de campagne, mais la salle à manger était fermée à l’heure de notre arrivée : après le sandwich cheap du vol Eurowing, nous avons dû nous satisfaire de croustilles, de tablettes de chocolat et de boissons gazeuses…

Durant notre séjour de trois semaines, nous avions l’intention de parcourir une bonne partie de la Grande-Bretagne, tout en omettant les grandes cités   à l’exception de Londres et d’Édimbourg, pas si grande que les Liverpool ou Manchester par exemple. Nous avions loué une voiture pour plus de deux semaines, l’abandonnant avant de terminer notre périple à Londres. J’avais apporté notre GPS qui, datant de quelques années, nous a abandonné très rapidement. Mais nous avions aussi apporté nos Iphones et nous avons rapidement acheté des cartes SIM beaucoup moins dispendieuses en Europe qu’ici; pour l’équivalent de 25$CAN nous avions droit à 6 ou 7 Gs de données et à deux mois de téléphonie. À l’aide d’un petit support, notre Iphone est devenu un GPS très efficace; cependant, pour éviter de surutiliser les Gs de notre forfait téléphonique, nous chargions la carte de la région à visiter dans les cartes hors-connexion de Google lorsque nous avions accès à un WIFI. Dans les villes, l’utilisation du GPS sur Iphone nous a permis de nous promener à notre guise, sans se casser la tête, avec toujours le bon autobus (ou métro) et le bon arrêt pour aller à telle ou telle place. Google Map, en plus de prévoir le trafic routier, nous permet donc de naviguer facilement dans les transports publics de la plupart des grandes villes. Mais comme nous ne pouvons recharger nos téléphones sur une prise USB d’automobile, mieux vaut prévoir une batterie d’appoint genre « Power Bear », car l’utilisation du GPS est très gourmande de ce côté. Dans notre cas, comme nous avions deux Iphones, nous en fermions un que nous conservions pour le retour à la fin de la journée, lorsque la pile du premier était à plat. Comment faisions-nous pour survivre auparavant avec Guides et cartes routières ???

BATH

Le lendemain nous sommes partis pour Bath avec une conduite à peu près correcte de ma part; je me sentais beaucoup plus à l’aise, mais je crois que Marie avait aussi peur que la veille. Bath est certes célèbre pour ses thermes qui datent de l’époque romaine et sa superbe abbaye, mais ville de villégiature pour les riches londoniens au XIXème siècle, elle recèle une architecture superbe. Le Royal Crescent, qui domine le grand parc Victoria, est un ensemble domiciliaire extraordinaire construit au XVIIIème par l’architecte John Woods. Encore impressionnant…

J’ai beaucoup aimé Bath; c’est une ville vivante, universitaire, cosmopolite et très accessible; son centre-ville est petit et on peut le traverser d’un bout à l’autre en 30 minutes à pied. Nous avons quand même pris un bus pour « faire le tour »; très bien, mais nous avons fait l’erreur de prendre le deuxième bus, compris dans le prix, qui se promène dans les environs : aucun intérêt. Et nos surprises culinaires anglaises y ont débuté : des cafés et pâtisseries un peu partout avec de l’excellent expresso (et moi qui me croyais condamné au thé et aux scones pour trois semaines– petite blague pour mon amie britanophile Nicole), des restos potables et d’excellents « Fish & Chips » avec du poisson toujours très frais. Pour le petit déjeuner, évitez partout les « english reakfast » complets avec bacon nageant dans sa graisse cependant; mais il y a toujours autre chose au menu. En résumé donc, un grand moment de notre voyage.

STONEHENGE

Et un autre avantage de Bath est sa proximité du site sacré préhistorique de Stonehenge (une heure de voiture). Nous nous y sommes arrêtés au départ de Bath pour les Cotswolds . L’entrée du site (nous avions réservé notre heure de visite d’avance, mais c’était inutile en cette période hors-saison) se fait très loin des célèbres menhirs et dolmens. Mais un autobus nous y conduit rapidement et notre arrivée au début de la matinée nous a permis d’admirer à notre guise sans être trop bousculés. Auparavant, nous avions pu nous informer sur l’histoire de ce site de façon agréable. Certes, même si le site lui-même est immense et demeure en grande partie enseveli ou détruit, le célèbre monument (le centre d’un immense sanctuaire) n’est pas très grand, mais il impressionne par son allure et son âge vénérable (5000 ans); on en fait le tour à quelque distance, sans pouvoir toutefois y pénétrer comme tel afin de le préserver. Pour moi, Stonehenge, tout comme le Parthénon, le Colisée, la Grande Muraille, Palenque, les Pyramides, Notre-Dame de Paris et le Taj Mahal, fait partie de cette catégorie de monuments qui me donnent un frisson lorsque je les contemple directement pour la première fois, reconnaissant de la chance inouïe de pouvoir les admirer. On s’y sent petits, écrasés par l’histoire et les siècles écoulés, qui à moins d’être un mégalomane à la Napoléon, ne nous contemplent pas; c’est nous qui sommes les spectateurs. Et je me considère tellement privilégié d’avoir pu les visiter avec Marie…

LES COTSWOLDS

Nous avons ensuite filé vers Brailes dans les Cotwolds où nous avions réservé une chambre dans une vieille auberge, le George Inn, une attraction en soi. En effet, cette vieille auberge a de la gueule et nous y avons bien mangé lorsque c’était possible; cependant on nous confinait avec un autre couple de touristes dans une immense salle à manger autrement déserte. Une tentative pour rejoindre la clientèle locale qui buvait et bouffait dans un coin pub n’a pas été récompensée; mais le jeune personnel en apprentissage était charmant, par ailleurs, dans notre salle à manger et compensait quelque peu l’atmosphère un peu froide réservée. Le minuscule village de Baisles a peu d’intérêt, si ce n’est de la vieille église qui, elle aussi déserte, est magnifique.

 

Les Cortswolds, c’est une région de petites collines verdoyantes où paissent les moutons à l’origine du célèbre « tweed » et où on peut faire de magnifiques randonnées dans la nature et l’histoire. C’est paisible en temps normal, alors c’était peut-être un peu mort lors de notre visite hors-saison; la température maussade à l’anglaise n’aidait pas. Mais les villes et villages sont magnifiques, les vieux bâtiments en pierres dorées sont très bien conservés ou restaurés. Si je veux pas perdre une amie, je ne saurais oublier Chipping Camden qui est effectivement un petit bijou. Mais nous n’y avons pas partagé la vie locale comme elle sait si bien le faire.

Il faut aussi se balader en voiture dans ces petites routes en lacets qui comportent à tous les 100 mètres des petits élargissements permettant de croiser les voitures arrivant en sens inverse. Le soir, à la pluie, c’est un peu moins agréable. Et nous avons dû faire près de 100 kilomètres dans de telles conditions pour trouver un endroit où souper le dimanche soir. La salle à manger de notre hôtel était fermée (nous en avions été avisés d’avance) et nous nous sommes servis de Trip Advisor et de Google pour trouver des restos dans le coin; il y en avait quelques-uns qu’on indiquait comme ouverts le dimanche soir. Mais, ces sites avaient oublié de changer les données pour notre période hors-saison; nous nous retrouvions dans des endroits fermés et obscurs, où nous pénétrions dans l’intimité d’un repas en famille ! Finalement nous avons trouvé des restos ouverts à Gloucester, à 60 kilomètres de notre auberge par les petites routes précédemment décrites. Et la nourriture y était médiocre, ce qui fût étonnamment rarement le cas en Angleterre.

Et il faut aussi souligner des sites pittoresques comme les vieilles maisons (des town houses du XIVème siècle !) de l’Arlington Row à Bibury, bordées d’une petite rivière charmante. Le même endroit est aussi le siège d’un vieux moulin, de magnifiques jardins et d’un charmant petit salon de thé aux scones un peu défraîchis cependant; le lieu est d’abord touristique, et dans ces endroits il arrive qu’on aille au plus « payant » aux dépends ses touristes de passage.

En outre, la région est parsemée de vieilles abbayes parfois rustiques, souvent grandioses. La religion anglicane ayant conservée une bonne partie de la liturgie et des traditions catholiques, ces églises sont quand même plus décorées que les églises luthériennes ou calvinistes.

LA RÉGION DES LACS

En quittant les Cotswolds, nous avons surtout parcouru des autoroutes pour nous rendre dans la région des lacs. Comme la journée était maussade, j’ai peu de souvenirs du trajet pourtant assez long, même si j’avais privilégié les paysages dans son choix. C’est vrai que le temps maussade s’est poursuivi dans cette région réputée, et sauf pour quelques sites très restreints, nous n’en n’avons pas gardé un souvenir impérissable. J’admets que nous n’avons guère visité Windermere, la « capitale » de la région. Mais si nous en revenons à ces quelques sites merveilleux, notre séjour ultérieur en Écosse en a peut-être quelque peu atténué le souvenir.

En regardant à nouveau les photos de voyage, je dois avouer que finalement il y avait des endroits assez impressionnants; les montagnes, les lacs, la brume, les moutons, il serait de mauvaise foi de ne pas admettre cette beauté sans pour autant rien enlever quoi que ce soit à l’Écosse sauvage… Et même ici, les vieux châteaux venteux, un peu mystérieux, ont leur place, comme celui de Brougham que nous avons visité.

Le lendemain nous prenions la route vers Édinbourg et l’Écosse. Mais nous nous sommes arrêtés pour contempler une antiquité romaine dont j’avais entendu parler à l’école : le Mur d’Hadrien. Ce mur traversait alors la Grande Bretagne d’est en ouest et devait protéger la colonie romaine anglaise des raids des barbares celtiques et vikings. Ce ne fût pas plus efficace que la Grande Muraille, mais Trump veut se réessayer dans le sud ! Dans notre cas, la pluie, le vent et le froid qui y sévissaient ce jour-là nous ont gratifiés d’un bon rhume. J’y ai aussi attrapé une otite qui m’a complètement privé de l’usage d’une oreille pendant plus de trois mois. Alors, le mur d’Hadrien fût un peu notre Mur des Lamentations, d’autant plus qu’il n’en demeure rien qui vaille le détour; mais bon, ma culture fût satisfaite…

Pour celles et ceux qui désirent voir quelques photos de cette partie de notre périple, cliquez sur le lien suivant :

Photos du Sud-Ouest du Royaume Uni.

Dans une prochaine chronique, nous aborderons notre séjour en Écosse.

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