PÉRIPLE EUROPÉEN 2017: 4)

L’EST DE L’ANGLETERRE

(Je vous rappelle que vous pouvez cliquer sur les photos du texte pour les agrandir, et ensuite sur la flèche retour-arrière du navigateur  pour revenir à la chronique.)

BERWICK-UPON-TWEED

Nous quittons donc l’Écosse vers le sud et choisissons de contourner Edimburgh, mais de ne pas poursuivre trop loin notre trajet ce jour-là : nous nous arrêtons donc à Berwick-upon-Tweed, un peu au sud de l’Écosse. Il ne s’agit pas d’un vêtement en tissus anglais, mais d’une gentille petite ville où nous étions très bien logés dans un vieux manoir à l’extérieur, mais qui ne vaut certes pas le détour. Nous y avons longuement cherché un château dont il ne restait que quelques pierres. Mais le petit centre-ville était charmant et certaines petites églises et synagogues aussi.

En poursuivant notre route vers York, notre prochaine destination, nous décidons de suivre la vieille route qui longe la mer plutôt que d’emprunter l’autoroute. C’est ainsi que nous y croisons l’imposant château de Bamburgh qui domine, pour ne pas dire écrase le village du même nom. Même si le premier château a été construit au VIème siècle, c’est sous les Normands qu’il prend sa forme actuelle et sera complété sous le règne de Victoria. La vue y est superbe de sa terrasse qui domine des iles elles-mêmes fortifiées. Et la visite nous présente de très belles salles qui méritent qu’on s’y attarde.

YORK

Certes, les guides parlaient en bien de cette vieille cité, mais je n’avais jamais entendu quelqu’un m’en vanter réellement les charmes. Et pourtant… Ce fût une des belles surprises de ce voyage pour moi. Tout d’abord, il y a la rivière Ouse autour de laquelle elle s’enroule; de vieux bâtiments industriels y ont été agréablement transformés. Et puis, le vieux quartier des Shambles (les abattoirs-boucheries) du vieux marché, avec ses rues étroites et tortueuses, a le charme des boutiques d’Harry Potter.

Et la magnifique cathédrale (York Munster), la plus grande église gothique d’Europe du Nord. La nef est simple, élégante et majestueuse. Par ailleurs il faut voir la salle capitulaire où se réunissaient le doyen et ses administrateurs; de forme gothique octogonale avec de superbes vitraux, cette salle est entourée de sculptures bizarres où se côtoient de façon souvent humoristique plantes, humains, animaux et gargouilles. C’est une ville où, si c’était à refaire, je séjournerais un couple de jours de plus. J’ai l’impression d’en avoir aperçu qu’une petite parcelle; j’ai aimé ses cafés et ses rues étroites et vivantes. 

CAMBRIDGE

Avant d’abandonner notre voiture et de rejoindre Londres, nous voulions avoir un aperçu d’une des célèbres villes universitaires anglaises; si nous avons opté pour Cambridge au lieu d’Oxford, c’est une question de proximité de notre parcours. Bien logés dans un petit hôtel où des gens charmants se sont évertués à régler un problème de plomberie qui affectait notre chambre, nous avons donc consacré un court après-midi et une soirée à cette rapide visite.

C’est une ville de vélos, pleine de parcs, de jardins et de cours intérieures. Les édifices de l’université et de ses collèges y sont imposants et magnifiquement entretenus et il y a plus de touristes que ne croyais y croiser. Ce qui surprend le plus le québécois habitué de nos universités montréalaises francophones, c’est la confusion constante entre le religieux et le scientifique; certes, Stephen Hawking le grand physicien athée y enseignait, mais le King’s College y abrite   un des plus célèbres édifices, sa célèbre chapelle. Un peu ignares des us et coutumes anglicanes, nous avons opté pour assister au « Choral » du soir ; en fait, surtout une lecture de textes religieux, et non pas, comme nous le croyions, un concert de chants chorals. Ce fût ennuyeux au possible, mais désormais nous savons… Certes pas pour nous convaincre de retourner dans les églises ! Pour le reste, notre visite fût quand même intéressante, même si très brève; nous n’avons pu réellement nous imprégner de l’atmosphère de cette ville. Si jamais….

LONDRES

C’est un peu prétentieux de ma part de vouloir parler de Londres, que la plupart d’entre vous ont certainement visitée. Quelle ville magnifique et agréable; moins belle que Paris sûrement, mais probablement plus chaleureuse; on s’y sent immédiatement à  l’aise…  Je n’y avais passé que 24 heures en en 2005 en revenant de Tanzanie et nous en avions profité pour faire un tour de ville (Hop & Hop) et voir les principaux monuments. Aussi cette fois-ci, alors que nous y passions cinq jours, nous avons plutôt opté pour la visite des quartiers et musées. Mais l’Afrique nous y a encore rejoint, car le ciel est devenu jaune pendant quelques heures à cause d’une tempête de sable qui remontait du Sahara.

Nous demeurions dans un appartement (AirBnB) près de Marble Arch; nous étions donc très bien situés tout près du cœur de Londres, du métro et des grandes lignes de bus. Le quartier était multi-ethnique et très vivant, avec des cafés et restaurants intéressants. Et c’est à Londres cet automne que nous avons le mieux expérimenté l’utilisation du Iphone comme GPS sophistiqué en ville pour le transport en commun; tout d’abord, les cartes SIM étant peu dispendieuses en Europe, (15£ pour 6 Gigs, 30 jours) nous nous en étions procuré pour chacun de nos téléphones. Et via Google ou Here, deux applications gratuites, nous n’avions qu’à indiquer où nous voulions aller, et immédiatement on nous offrait un choix de lignes de métro (Underground) ou de bus. Et nous pouvions suivre en direct notre progression pendant le trajet. Le hic, c’est l’épuisement rapide de la pile du téléphone; mais comme nous en avions chacun un, nous en fermions un en partant et l’utilisions au retour lorsque la pile du premier était à plat. Depuis, nous avons réglé le problème en nous munissant de piles boitiers qui enveloppent le téléphone et permettent de l’utiliser pendant près de deux journées dans ces conditions extrêmes. Et c’est tellement agréable de se promener dans une grande ville qu’on ne connait pas en parfaite liberté, sans se préoccuper de savoir exactement où nous sommes ou comment revenir à notre hôtel ou appartement.

Je ne veux pas trop élaborer sur cette ville que plusieurs connaissent probablement bien mieux que moi, mais qu’il me suffise de mentionner certains incontournables comme le British Museum et tous ses trésors volés (le Louvre n’est guère plus respectable à cet égard !); en particulier, il faut voir les pièces assyriennes qui sont extraordinaires et qu’on voit moins ailleurs. Et il y a aussi le Tate Modern et sa présentation des pièces par thème plutôt que par époque ou période; un Monet entre un Picasso et un Andy Warhol, ça décoiffe un peu nos habitudes…

Et il y a les grands parcs, dont Hyde Park et ses orateurs, les jardins près du palais de Buckingham, etc… Sans parler des multiples monuments dont nous avons finalement limité nos visites à l’abbaye de Westminster. En fait, ce n’est pas tellement l’édifice (nous en avons vu de plus beaux comme à York) qui est quand même grandiose, mais son contenu; en fait c’est l’équivalent du Panthéon à Paris, et nous pouvons alors songer aux différences culturelles marquées entre les français et les britanniques lorsque nous avons vu les deux. Le Panthéon, c’est la logique, le rationalisme des lumières,  l’ordre des jardins français: chacun à sa place, et une place à chacun. Westminster, c’est le fouillis chaleureux du jardin à l’anglaise; on y côtoie d’illustres mais riches inconnus, Wolfe, Shakespeare, Newton, Darwin, Byron, etc., dans une présentation un peu à la « va comme je te pousse », certains coins semblant plus réservés aux artistes, d’autres aux guerriers, d’autres encore aux scientifiques ou aux religieux, mais jamais avec un ordre ou des frontières précises.

Et puis il y a les quartiers. Nous avons parcouru et adoré celui de Marble Arch (Hyde Park, où nous demeurions) et surtout celui de Convent Garden avec ses théâtres, restaurants et marchés. Et, suprême expérience, Marie m’avait offert à l’été des billets de très grande qualité pour assister à la Flûte enchantée au Royal Opera du Convent Garden; un bijou… Nous avons pu aussi, à cette occasion, profiter de l’humour britannique avec une mise en scène poétique et légère, surtout orientée vers le personnage de Papagenno; c’était très différent de la présentation du Metropolitan Opera que nous avions vue précédemment à New-York où l’accent était surtout mis sur le côté tragique et spectaculaire de la Reine de la nuit. Même si j’ai préféré la version londonienne plus légère, les deux m’ont paru remarquables.

Ici se termine donc ce périple européen 2017… En espérant ne pas vous avoir trop ennuyés, vous pourrez voir certaines photos de cet itinéraire au Royaume Uni en cliquant sur le lien suivant (après avoir ouvert la première photo, optez pour « lancer le diaporama » que vous pourrez accélérer avec la flèche à droite):

Photos de l’est de l’Angleterre

 

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