(Vous pouvez cliquer sur les photos pour les agrandir. Un choix plus représentatif des paysages rencontrés vous sera offert à la fin).
Pandémie oblige, nous avons fait comme tous les québécois et sommes demeurés au
Québec pour nos vacances d’été. Nous devions aller à Tadoussac, mais des ennuis électriques sur la tente-roulotte m’on forcé à annuler notre réservation; par la suite, impossible d’y retrouver un emplacement libre. Alors, nous avons opté pour suivre l’Outaouais en partant de la réserve faunique de La Vérendrye. Nous avons réussi à réserver deux sites successifs, pour un séjour total de trois jours, au camping de la Rivière des Outaouais sur le Réservoir Dozois.
Pas d’internet, de téléphone et d’électricité pendant trois jours. La panique !!! Pas vraiment, d’autant plus que j’avais avisé mon comité Fondaction et que de toute façon nous étions en fin de semaine. Beaucoup de gens qui passent la journée à la pêche, activité principale ici (mais il y a aussi la baignade pour les jeunes et les vieux comme
nous). Évidemment ils ont des embarcations moteur qui leur permettent d’aller beaucoup plus loin sur l’immense réservoir, alors qu’avec notre canot et son petit moteur électrique, nous étions cantonnés dans les environs surpêchés. Mais quel calme sur le lac, quels paysages sauvages. Et quels ciels étoilés que nous avons perdus à Montréal : une merveille. Trop paresseux pour photographier cependant…
Lorsque nous avons déménagé notre roulotte sur un site merveilleux pour notre dernière journée, un violent orage s’est déchainé et nous l’avons subi de plein fout à l’extérieur, réussissant à peine à ouvrir quelque peu notre abri pare-soleil.
Mais alors, quel spectacle malgré de fortes bourrasque de vent qui nous ont causé de multiples problèmes. Même si notre tente-roulotte est spacieuse et luxueuse (lorsque tout fonctionne, ce qui n’était pas le cas), cela demeure du camping d’abord et avant tout. Ça nous tient jeunes et nous donne l’illusion d’aventures que nous ne pouvons retrouver actuellement dans des destinations exotiques.
Le lendemain, nous quittons pour un séjour de trois jours au Témiscamingue que ni Marie
et moi avons visité. Si près des lacs, les paysages sont magnifiques, la route est longue lorsqu’on égrène un chapelet d’un million d’épinettes comme le disait Pierre Foglia. Et l’Abitibi, que je connais pour y avoir souvent travaillé, est peuplée de gens extrêmement accueillants et gentils, et parsemée de villes minières à l’inverse très hideuses.
Au Témiscamingue, nous découvrirons avec surprise une région agricole peu peuplée,
mais avec des gens aussi accueillants et sympathiques qu’en
Abitibi. Pas le syndrome québécois de rejet des Montréalais, trop multi-ethniques ou trop « métropole »… Nous campons dans un camping privé sur les bords du lac Baby (d’après un ministre fédéral québécois, et non selon la traduction anglaise du terme bébé!). Familial, tranquille…
Nous y ferons de merveilleuses excursions en canot sur un lac très peu fréquenté; et les journées sont longues puisqu’à ces latitudes nordiques le soleil se couche vers 21 :20 heures et le ciel demeure clair à 22 :00 heures et plus. Nous ferons une excursion à Ville-Marie,
métropole de 2584 habitants du comté de Témiscamingue. Petit village avec quelques coquetteries, mais rien qui ne vaille le voyage de Montréal (près de 8 heures de route). Et
nous nous payerons une sortie à « La Bannik », grand domaine avec de merveilleux petits chalets et un superbe terrain de camping (plein!) dominant le lac Témiscamingue. Une auberge, dont on avait recommandé la table à Marie, y est établie : cuisine coûteuse, et très ordinaire. On paie la vue et l’éloignement. Mais les gens y sont sympathiques comme toujours.
Un voyage donc sans grand dépaysement pour des québécois, mais somme toute agréable et un retour à la nature merveilleux en ce temps de confinement, même partiel.
Pour des photos supplémentaires:
