Vous pouvez agrandir les photos du texte en cliquant dessus. Mais à la fin de cette brève chronique, vous pourrez accéder à ces photos et à quelques autres en pleine grandeur.
Nous sommes donc partis de Hong Kong pour le Cambodge,
mais avec une escale de 24 heures à Kuala-Lumpur (« K-L » pour les locaux et touristes du coin) en Malaisie, du fait de notre utilisation d’Air Asia, la compagnie low-cost dont c’est le « hub ». Comme nous y repasserons en route et au retour de Bali, je vous en reparlerai dans une prochaine chronique.
Nous arrivons donc à Siem Reap, la ville du Cambodge à la porte du site des temples
d’Angkor et au nord-est du lac Tonlé Sap. Nous y logeons dans un charmant petit hôtel avec piscine parmi la verdure, le Noria (du nom français de la roue à godets actionnés par les cours d’eau); hors du centre-ville, nous le recommandons à celles et ceux qui y iront comme l’avaient fait pour nous nos amis Suzanne et Jean-Claude. La ville de Siem Reap n’a pas d’attraits particuliers, sauf si vous avez besoin d’activités comme les bars et les discothèques, et un plus grand choix de restaurants.. Alors, le site d’Angkor demeure la seule réelle attraction avec peut-être le village flottant de Chong Kneas sur le lac Tonlé Sap. Nous y sommes demeurés quatre jours qui ont été très bien remplis.
Évidement, votre hôtel ou une agence locale peuvent vous organiser des visites avec
des guides professionnels pour le site d’Angkor. Nous préférons demeurer plus libres de notre horaire et nous nous
munissons alors de guides « papier » de qualité comme les guides Bleus ou Michelin. Et nous avons négocié avec un jeune conducteur de Tuk Tuk des environs qui venait nous chercher tôt le matin pour une visite en avant-midi et nous ramenait à l’hôtel le midi. La chaleur est alors telle que nous passions les heures les lus chaudes près de la piscine et retournions sur le site vers la fin de l’après-midi pour un retour en début de soirée. Notre jeune conducteur de Tuk Tuk pouvait aussi nous emmener manger en ville pour un léger supplément, ou nous pouvions y aller de nous-mêmes.
Angkor, c’est pour moi comme le Taj Mahal, le Parthénon ou les pyramides de Gizeh :
une merveille incroyable. Mais il faut savoir que le site est immense et comprend de nombreux temples parfois assez
éloignés les uns des autres; il faut un moyen de transport. Évidemment, le temple d’Angkor Vat est le plus grand, le plus visité et le plus complexe, mais pas nécessairement le plus « romantique » ou exotique si vous avez lu « La Voie Royale » du merveilleux écrivain et malheureusement pilleur de temple André Malraux.
Tous les guides vous parleront du lever de soleil sur Angkor Vat; pas mal, mais vous
ne serez pas seuls. Personnellement, je préfère le coucher de
soleil alors qu’il y a moins de monde et que la lumière est au moins aussi belle. Mais le site est tellement grand que nos quatre jours à Siem Raap ne nous
permettaient pas de ne visiter qu’à la lumière du soleil
levant ou couchant. Aussi, nous avons quand même dû en avant-midi et en après-midi visiter certaines de sites éloignés ou trop achalandés le matin par les autocars de touristes. Je me permets ici de vous en citer deux qui sont exceptionnels : Bayon pour ses tours aux têtes sculptées, et Preah Khan pour son
atmosphère incroyable, ses murs enchevêtrés d’arbres séculaires où on croirait arriver avec une équipe d’archéologues découvrant un site. C’est
d’ailleurs à ce dernier site qu’en sortant la terrible réalité nous rattrapera lors qu’un groupe de musiciens aveugles et infirmes, victimes de Pol Pot ou des mines américaines, se produisait pour recevoir quelques oboles.
Je termine ici la description de notre visite du site d’Angkor et vous incite plutôt à visionner les photos sur le lien que vous trouverez à la fin de cette chronique pour en voir quelques autres merveilles.
Mais nous avons décidé, lors de la dernière journée de note séjour, d’aller le village
flottant de Chong Kneas sur le lac Tonlé
Sap. Ce lac est relié au Mékong par la rivière du même nom qui inverse son cours selon les saisons, servant de lac de retenue au Mékong lors de la saison des pluies, et alimentant le même Mékong en saison sèche. En fait, son volume est multiplié par 70 entre son maximum et son minimum.
Des villageois y vivent de la pêche; mais comme la rive se déplace de plusieurs kilomètres entre la haute et la basse saison, ils ont bâti des maisons flottantes qui peuvent donc
être facilement déplacées selon la hauteur des eaux. Au moment de notre visite, on était au début de la saison sèche et le village s’était déjà déplacé un peu vers le centre. Outre la pêche, ils pratiquent l’élevage des crocrodiles et une certaine agriculture favorisée par l’apport des sédiments du Mékong. On y trouve des commerces et même une école flottante qui était en opération lors de notre visite. Certes, on ne va pas au Cambodge pour visiter ce village, mais si on est à Siem Reap c’est à ne pas manquer.
Le lendemain, nous prenons un bus nolisé à destination
d’Hô Chi Minh (que tout le monde continue
d’appeler Saïgon !). Évidemment, nous avons droit à un écran tonitruant avec des Bollywood et même avec une vidéo de
notre Céline nationale. Véritablement planétaire cette femme, nous avons eu droit à ses concerts au
Maroc, dans le fond de la Tanzanie et maintenant dans un vieux bus reliant Siem Reap à Saïgon. Long et ennuyant voyage, même si nous avions ainsi espéré voir un peu de pays; même la traversée de Phnom Pen fût insignifiante. Mais la pauvreté était partout présente, sauf près de certains sanctuaires ou ashrams fréquentés par des occidentaux.
Si vous désirez voir quelques photos supplémentaires, surtout de certain sites d’Angkor, cliquez sur le lien suivant:
Images choisies Cambodge
À la prochaine, pour deux chroniques sur nos trois semaines au Vietnam.
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