NOUVELLE-ZÉLANDE FÉVRIER-MARS 2024 (1)

AOTEAROA, LE PAYS DU LONG NUAGE BLANC 

(Vous aurez accès à une sélection de photos pleine grandeur relatives à la présente chronique à son terme.)

AOTEAROA est le nom Maori de la Nouvelle-Zélande.  On va en Nouvelle-Zélande pour ses paysages incroyables et les manifestations de la culture Maori, mais certes pas pour le dépaysement.  CultureImage1 occidentale, gros « chars » (je n’ai jamais vu autant de Ferrari, de véhicules récréatifs et de pick-up), fastfood américain, Home Depot, etc.  La bouffe est chère, mais les logements moins dispendieux qu’ici; l’essence coûte environ 2,30$CAN/litre.  Il doit y avoir 10 kilomètres d’autoroute à l’est d’Auckland et 5 au nord de Wellington.  Pour le reste, des routes étroites en lacets, souvent en montagnes escarpées, et ça roule vite et bien sûr à gauche…  Évidemment, ils connaissent les virages qui viennent et nous talonnent le cul (et pourtant je n’ai pas la réputation de conduire très lentement !)…  Mais on s’y fait…

On a opté pour des AirBnB et nous avons été très bien servis avec des logements propres, abordables, confortables.  Nous avons peu vu les proprios, car dans la majorité des cas nous recevions le code d’ouverture d’une boite contenant la clé pour ouvrir.  Nous avons donc peu pratiqué les restos, et alors nous avons opté pour des cuisines asiatiques souvent excellentes.  Beaucoup préfèrent louer un véhicule récréatif pour profiter de la nature; nous sommes habitués à camper 7 à 8 semaines par année, mais ce que nous avons vu des terrains de camping ne nous a certes pas fait regretter les AirBnB !   De gros stationnements de roulottes et campers…  Parfois c’est possible gratuitement à de jolies haltes, mais sans toilettes et eau.

Dans les trois chroniques que je consacrerai à ce voyage, je ne suivrai pas l’ordre chronologique de nos visites, mais je présenterai d’abord les trois principales villes de la Nouvelle-Zélande, avant de parcourir l’île du nord, les traditions maoris et les phénomènes géothermiques, pour terminer par les paysages spectaculaires des Alpes du Sud.  Évidemment, je garde le meilleur pour la fin :)…  Mais le reste n’est pas piqué des vers…  Et cela me permet d’espérer que vous lisiez quelques lignes de ces chroniques que je prends cependant beaucoup de plaisir à rédiger et à mettre en page.

I.- LES VILLES

On ne va certes pas non plus en Nouvelle-Zélande, à l’autre bout du globe, pour visiter ses villes.  Mais un voyage sans une visite de villes, c’est rater beaucoup de l’aspect culturel de la région.  Et finalement, cela demeure toujours des lieux incontournables.

1)   AUCKLAND

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 Évidemment, nous sommes arrivés à Auckland, la métropole avec 1,4 millions d’habitants, mais uneIMG_5139 DSC_3597
densité d’à peine 400 habitants/klm² contre 3 500 pour Montréal; donc une ville très étendue, avec peu d’édifices en hauteur sauf dans le petit centre-ville.  Il faut avouer que nous étions superbement logés dans un AirBnB au 10ème étage d’un immeuble du centre-ville qui comprenait aussi un hôtel : deux piscines et un balcon donnant sur le Sky Tower.  Et pas plus dispendieux qu’une chambre d’hôtel ordinaire dans le coin.

La ville est jolie à cause de sa proximité de la mer et des îles qui la composent et l’entourent.  De même DSC_3629les rues piétonnières près du port ont un charme certain.   Évidemment, la fréquence des secousses sismiques est une raison justifiant des édifices bas.  Ce qui fait qu’on se croirait souvent sur le Plateau, et pas nécessairement en plus joli.  Je ne vous parlerai pas de spectacles, car la fin de l’été n’est jamais propice et que nous n’en n’avons pas recherchés. 

Mais il y a quelques incontournables comme le Musée d’Auckland situé sur une des nombreusesDSC_3636 collines d’origine volcanique de la ville.  Non seulement les artefacts DSC_3808Maoris y sont remarquables, mais on peut y assister à un bref spectacle de danses et de chants superbement interprétés: prévoir une grosse demi-journée.  Y aller en transport en commun est peu coûteux et facile avec Google Map; l’avantage par rapport au Hop-&-Hop n’est pas seulement le prix, mais lAUCKLAND MUSEUMe temps épargné en déplacements inutiles à refaire le circuit, et surtout la flexibilité des horaires.  Le  Hop-&-Hop est utile pour la première journée afin d’avoir une vue générale de la ville, mais la marche et le transport en commun peu coûteux permettent beaucoup de souplesse.  Remarquez que cette remarque vaut pour Auckland, mais le transport en commun ne semble pas très développé dans ce pays de grosses bagnoles.

La ville étant entourée par la mer, il y a aussi de nombreuses îles qui l’entourent ou en font partie. NousDSC_3707avons pris un traversier pour visiter la plus belle : Waiheke.  La vue d’Auckland du traversier vaut à elle seule le voyage.  L’Île elle-même est verdoyante et vallonnée.  À moins d’apporter son vélo, il faut utiliser ici aussi le transport en commun, car les distances peuvent parfois être suffisamment grandes pour faire rater leDSC_3754 traversier de retour. Il y a plein de cafés avec des vues superbes et les vignobles et galeries d’art y foisonnent.  Nous avons plutôt jeté notre dévolu sur la plage du milieu de l’île (mais au terminus du transport en commun) Onetangi, agréable et peu fréquentée.  La baignade y était très agréable.

Le dernier quartier que nous avons fréquenté à Auckland est celui du port; c’est très vivant avec le DSC_3814terminus des ferries et le magnifique hall d’accueil des paquebots.  Par ailleurs, là aussi près du quai du Viaduc il y a moults cafés et terrasses. Nous avons donc passé trois jours dans cette ville moderne etDSC_3687 accueillante et dont la proximité de la mer fait le charme.  Nous avons ensuite pris l’avion pour nous rendre à Christchurch, la capitale de l’île du Sud, où nous louons une voiture pour le reste de notre périple.  En passant, les trajets en avion sont peu dispendieux en Nouvelle-Zélande comparativement à nous: deux billets pour un vol de 1:25 heure avec nos bagages de soute et les «carry on » nous ont coûté au total 150$CAN.  Et nous étions dans un Airbus A220 fabriqué à Montréal!

2)   CHRISTCHURCH

En fait, nous nous contenterons tout d’abord de prendre possession de la voiture à l’aéroport et de filer immédiatement vers la côte sud-ouest.  Mais ce sera la chronique ultime sur AOTEAROA, le pays du long  nuage blanc.

Lors de notre séjour à Christchurch, nous avons choisi de loger dans un AirBnB loin du centre-ville, mais avec une vue imprenable sur la mer.  Et comme ils avaient oublié de nous fournir des linges à vaisselle, nous rencontrerons donc quand même notre proprio, un Français enseignant la littérature française à l’université.  La vue était à couper le souffle et nous en avons pleinement profité pendant notre séjour de deux nuits.CHRISTCHURCH: DE NOTRE LOGEMENT

DSC_4291DSC_4279L’inconvénient était cepenant que nous devions traverser un col pour nous rendre à Christchurch et que le trajet d’une dizaine de kilomètre prenait près d’une heure; mais comme nous n’y sommes allés qu’une fDSC_4282ois !… 

Christchurch, capitale de l’île du Sud, n’est pas une belle ville; elle se reconstruit lentement après que les séismes de 2010-2011 aient détruit le centre-ville à 80%.  Beaucoup de bâtiments ont été rénovés, mais d’autres sont en reconstruction comme la cathédrale anglicane.  Le vieux y côtoie donc le moderne…  Et la ville est d’autant plus martyre qu’elle a été le théâtre du massacre de 51 musulmans par un terroriste d’extrême droite en 2019 (sur une population de 400,000). 

Mais il y a deux aspects de cette ville que nous avons beaucoup appréciés :  tout d’abord, ses muralesCHRISTCHURCH vives et lumineuses.  Il y en a partout et elles sont soignées et CHRISTCHURCH: JARDIN BOTANNIQUEcolorées.  Et son jardin botanique, qui outre sa roseraie à l’anglaise (comme les kiwis le disent eux-mêmes, ils ont un climat anglais), a surtout de magnifiques spécimens d’arbres locaux.  En fait, pour les amateurs, les arbres de Nouvelle-Zélande valent le voyage à euxCHRISTCHURCH: JARDIN BOTANIQUE seuls.  Malheureusement, il reste relativement peu de Kauri -coupés pour construire les navires anglais-, la plus vielle espèce encore vivante (130 millions d’années), présents sur l’ile du Nord; parmi ceux restants, plusieurs ont plus de mille ans.  Mais il y a des palmiers nikau, des chênes et des conifères magnifiques partout, outre les superbes fougères arborescentes qu’on confond souvnent avec des palmiers.  D’ailleurs la fougère argentée est le symbole de la Nouvelle-Zélande et des All Black en plus d’être un élément traditionnel de la vie et de la nourriture des Maoris.

 

3)   WELLINGTON

WELLINGTON

Wellington est la capitale de la Nouvelle-Zélande comme nous l’a si bien rappelé notre petit fils JulianTRAVERSIER PICTON-WELLINGTON.  Elle est située à l’extrémité sud de l’île du Nord et nous l’avons rejointe en traversier avec notre voiture avant de poursuivre la portion septentrionale du DSC_4338voyage.  Nous quittions alors Christchurch et avions pris le traversier  à Picton.  Nous quittons donc l’île du Sud en naviguant sur un fjord pour rejoindre la grande baie de Wellington sur l’île du Nord.

WELLINGTON: LE PORTSans être remarquable, Wellington est une jolie ville bordée par la mer et qui s’étend sur de nombreuses petites montagnes : elle compte un peu plus de 200,000 habitants. Nous étions logés dans unDSC_4369 appartement particulièrement confortable sur les hauteurs qui dominent la ville, mais sans vue particulière.  Il y a un funiculaire, que nous avons emprunté, qui cependant fournit au sommet un panorama magnifique de la baie de Wellington.

Si le quartier du port est agréable, il n’a pas la beauté de celui d’Auckland.  Cependant, le MuséeDSC_4348 WELLINGTON: TE PAPA MUSEUM« TePapa » (de la Nouvelle-Zélande), dont l’architecture est superbe, renferme des artefacts maoris exceptionnels.  Nous avons parcouru très rapidement les autres salles sur la colonisation et sur les beaux-arts,  mais elles ne valent pas le détour.

Après Wellington, nous parcourrons l’ile du Nord avec ses villages maritimes, ses attractions géothermiques et les manifestations de la culture maorie qui lui est étroitement liée.  Je vous y reviendrai dans la prochaine chronique.

Pour un choix de photos « pleine grandeur » sur cette première partie de notre voyage:

Choix de photos sur les villes

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